Le blog d'Abdé Cissé

C’est sur un titre de NTM que je commence mon article bien que j’aie changé une partie du titre.

La réforme du collège a ravivé des tensions au sein des professeurs du secondaire. Elle a ravivé aussi des tensions entre les professeurs des écoles et les professeurs du secondaire. Pour certains professeurs des écoles, le ministère se focalise trop sur le secondaire, abandonne le primaire.

Je constate à l’image de Paris face à la province ou Paris face à sa banlieue, un fossé existe entre le primaire et le secondaire. La question est pourquoi ce fossé alors que les enseignants font le même métier ?

Tout d’abord, l’école primaire est confondue avec l’élèmentaire.Cette dernière fait partie de l’école primaire, l’école maternelle se greffe au sein de l’école primaire. Cependant pour une partie de l’opinion et une partie des professeurs du secondaire, l’école primaire c’est coloriage, chant voire changer les couches.

Or, l’école primaire jette les bases de l’élève voire du citoyen de demain. L’école maternelle apprend à devenir élève, l’école élémentaire apprend à lire, écrire et compter. À l’heure où hélas, deux millions de Français sont illettrés, c’est-à-dire qu’ils ont été scolarisés mais ne maitrisent pas le calcul, l’écriture, la lecture. Ce chiffre de deux millions correspond à la population de Paris intra-muros.

Les enseignants du primaire passent le CRPE (Concours Recrutement du Professorat des Ecoles), les postes sont répartis entre les académies. C’est un concours à l’échelle de l’académie donc « plus local ».Beaucoup de candidats qui passent le CAPES (Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré) passent le crpe car ce dernier est perçu comme plus facile, plus simple, plus abordable et aussi c’est perçu comme une roue de secours. Le programme au crpe s’arrête à la classe de 3eme.

Les enseignants du secondaire passent le capes, c’est un concours à l’échelle du pays donc de la France entière. Au capes, les postes sont répartis entre les matières. Le capes est pluriel car selon les matières, les questions peuvent changer.

Le secondaire semble plus élitiste que le primaire. C’est peut-être l’une des hypothèses à ce fossé car le secondaire à ses débuts étaient destinés à un public aisé, cultivé. Alors que le primaire accueillait tout le monde. Cela se voit avec la remise en cause constante du collège unique qui permet la démocratisation du secondaire et du baccalauréat.

Les différences sont nombreuses entre le primaire et le secondaire, en terme de hiérachie.Dans une école le directeur n’est pas le supérieur de l’enseignant, c’est un confrère, qui est déchargé du temps de classe. Le directeur est plus une fonction qu’un métier. Même si de plus en plus de directeurs veuillent être complètement déchargés et que cette fonction soit un métier comme dans le secondaire. Pour ce dernier, le principal pour le collège ou le proviseur pour le lycée est le supérieur de l’enseignant dans le secondaire. Le principal ou le proviseur est un métier à part entière, ils ont passé un concours interne, ce n’est pas le cas du directeur d’école qui est un enseignant dont le supérieur est l’inspecteur de circonscription

Quant à moi, j’ai passé le capes et le crpe, je peux vous dire que les différences sont nombreuses. Il y aura un autre article dessus. J’aimerais terminer par un slogan des arbitres de football. « Arbitre de foot, on n’a pas le même maillot mais on a la même passion ».

C’est sur le titre de Serge Gainsbourg que je commence mon propos. J’ai décidé de ne pas reprendre ma carte au parti socialiste.

Je suis de gauche, j’ai pris ma carte en 2011.Aujourd’hui, je la rends au lendemain du vote de confiance qui permettra à un Premier Ministre issu des rangs socialistes d’en continuer la politique injuste, inefficace, renforçant les inégalités. Je n’attends rien de la conférence de presse du Président de la République, car il va continuer cette politique.

Je n’ai pas fait campagne sur une politique d’austérité, je n’ai pas fait campagne sur cette politique. Je ne peux pas soutenir un gouvernement qui augmente de huit euros les petites retraites, je ne peux pas soutenir un gouvernement qui veut faire 50 milliards d’euros d’économies et qui a du mal à les avoir. Je ne soutiens pas un gouvernement qui fait un cadeau de 41 milliards d’euros sans contrepartie aux grandes entreprises. Nous faisons une politique que nous avons condamnée. Pourtant, je reste socialiste mais ce parti tout comme la politique du gouvernement n’est ni socialiste, ni social-démocrate. Le gouvernement est libéral  tout simplement. A partir de ce moment autant adhérer à l’UDI ou à l’UMP.

Je ne parle pas des dérapages de certains ministres, sans compter du soutien à Pierre Moscovici à la commission européenne.

Quant au Parti Socialiste, le parti n’est plus en phase ni avec la Gauche, ni avec les Français. Tout cela contribue à la montée de l’abstention et du FN. Je veux pas être le fossoyeur ne du peuple de Gauche, ni de mon pays.

Désormais, je continuerai sur le plan local à siéger au conseil municipal dans la majorité sauf si je suis révoqué alors je démissionnerai.

J’ai rencontré de nombreux camarades sincères, passionnés, intéressants

Je crois en mon pays et en ses habitants.

Le sénat sans-surprise repasse à droite après une parenthèse de trois ans où la gauche était majoritaire au palais du Luxembourg.
Les sénatoriaux est le nom de ce scrutin où l’on élit les sénateurs et les sénatrices qui siègent au sénat. Les sénateurs et les sénatrices sont élus au suffrage indirect, ils sont choisis par les élus locaux. Le sénat est renouvelé tous les trois ans donc le prochain scrutin aura lieu en 2017.

Tout d’abord, l’élection s’est déroulée dans 89 départements et concernée 178 sénateurs. Le scrutin est mixte car selon le département ou l’on se trouve l’élection peut être proportionnelle comme dans les Bouches-du-Rhône ou majoritaire comme en Corrèze.

On peut tirer les conclusions de ce scrutin :

La droite et le centre gagnent. L’UMP gagne 23 sièges et a désormais 145 sénateurs. L’UDI gagne 6 sièges et  gagnent 38 sénateurs.
Cette victoire de la droite se fait au détriment de la gauche qui perd 33 sièges car le groupe socialiste a maintenant 112 sénateurs. Les radicaux de gauche perdent 7 sièges et ont 12 sénateur, l’existence de ce groupe est menacé. Les communistes possèdent 18 sénateurs et ont perdu 3 sièges. Les écolos n’étaient pas concernés par ce scrutin car aucun siège n’était en jeu pour le groupe écolo.
Le Fn a réussi à avoir deux sénateurs. Cela est l’un des moments forts de ce scrutin car c’est la première fois que le parti pénètre au palais du Luxembourg. Le plus jeune sénateur est membre du FN.

Si le sénat repasse à droite c’est la conséquence directe des résultats des élections municipales qui a vu la droite et le centre conquérir de nombreuses mairies au détriment de la gauche.
Ce scrutin a confirmé certains élus comme l’élection de François Baroin dans l’Aube dès le 1er tour, la réélection de Jean-Pierre Raffarin dans la Vienne qui est un prétendant à la présidence de l’assemblée.

La défaite de la gauche a laissé des séquelles, la Corrèze le fief du président Hollande est passé à droite dont son conseiller a été battu. Deux anciens ministres du gouvernement Ayrault ont perdu, tout comme Jean-Michel Baylet le président du PRG (Parti Radical de Gauche) et aussi Jean-Pierre Michel qui fut le rapporteur de la loi sur le mariage pour tous.
L’un des points est le manque de parité car il y a seulement 37 sénatrices élues sur les 178 sénateurs à renouveler.

Les Français dans tout ça et l’impact ?

L’impact est très limité car le sénat n’a pas le dernier mot car c’est l’assemblée nationale qui a le dernier mot. Par contre, les sénateurs peuvent ralentir le travail législatif. L’impact est limité.

Abdé Cissé